"Là! c'est de la Musique" programmation 2022 KABBAK

Ouvrons cette fois le dictionnaire à la lettre “K”, celui de Buzzati, celui de kayak, où on trouve aussi Kabbak un autre palindrome (à la lettre “P”), aux accents de l’Est celui-là qui révèle pourtant un trio bien Auvergnat, qui revisite le mythique couple cabrette-accordéon, grâce à un répertoire tout en compositions. Les percussions, qui viennent se mêler au jeu riche et cadencé de l’accordéon, et à l’énergie sauvage de la cabrette, apportent à Kabbak une bonne dose d’originalité et de modernité.
Le trio se compose de Hervé Capel qui est originaire de Salers et a naturellement baigné, depuis son plus jeune âge, dans le chaudron des musiques & danses traditionnelles d'Auvergne. Outre sa dextérité à l'accordéon chromatique, il possède de par sa longue expérience et sa grande sensibilité, un style qui sied à la perfection au répertoire du Massif Central. Rompu à la pratique de bals et concerts, il partage et fait partager une passion pour les musiques d'Auvergne plus particulièrement. L'énergie, le swing, la cadence et le sens de la variation viennent alimenter ces musiques ''trad'' qu'il considère comme, on ne peut plus, ''actuelles’’.
Sandrine Lagreulet qui intriguée depuis petite par le son unique de la cabrette, décide à l’âge de 14 ans de s’attaquer à la Bête… Depuis, elles ne se sont plus quittées ! Enfin presque, car elles ont été en froid pendant presque 5 ans… pour mieux se retrouver ensuite ! Sandrine a été membre du groupe Dômad’airs de sa création jusqu’en 2004, de la Compagnie Léon Larchet de 2009 à 2013 avec un Duo de bal Muzikadansé avec Jac Lavergne (accordéon diatonique) et en concert en trio avec ce dernier (accordéon diatonique, oud) et Jean-Christophe Planès (hautbois, hautbois baryton) mais aussi d'un Duo de cabrettes avec Jacques Puech de 2009 à 2010. Elle fait partie depuis 2013 de Boutons et Canons, un Duo de bal avec Jérôme Thomas et travaille avec le groupe Peace Land Messengers depuis 2014. Et enfin de Fawzi Berger qui est un œuvrier, selon le vocable qu'utilise Bernard Lubat pour qualifier les artistes de sa compagnie. Mais avant d'apprendre à se déformer le percussionniste a suivi une formation plutôt classique et rigoureuse, baguettes à la main.. fils de chef d'orchestre oblige. D'abord la technique en passant par le Conservatoire de Nantes, puis il descend à Bordeaux pour suivre un professeur, Dominique Marseille, qui y dirige l'école Agostini, et qui lui donne un enseignement très technique, beaucoup de travail et de rigueur, raconte Fawzi, s'en suit un passage sous les drapeaux comme tambour dans la musique des forces aériennes. C'est donc bardé « d'outils », qu'il se présente à Uzeste en 2003, découvre Lubat. « J'ai réalisé que je ne savais pas vraiment me servir de tous ces outils, Bernard a déclenché quelque chose, jusque-là, ce côté artistique, n'avait jamais été stimulé...». Le percussionniste dit de son rôle qu'il doit être « inventif, créatif, réactif, imaginatif ». Toujours sans certitudes, quitte à se payer des nuits d'insomnie quand deux maîtres du free, Louis Sclavis et Michel Portal, sont annoncés. Depuis 1998, il se nourrit de voyages à Rio ou dans le Nord-Est brésilien, de l'émotion des «favelas résonant des tambours en pleins préparatifs du carnaval». Gageons que tambours, accordéon et cabrette résonnent à l'unisson dans notre Bal Trad à la faveur des amoureux et de leurs pas amoureux en cette veille de fête nationale sous la nuit avignonnaise !
BÐ)
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